Contes
Jeux
Jeux parus dans les magazines Rouzig, Papagaï… en Avril 2007.
BD CLA
Petite bande dessinée sans texte pour expliquer aux usagers du centre social « Action Fraternelle » (Espace 19, Paris XIX°) le fonctionnement du Comité Local d’Animation (CLA)
Le Ciel tombe
Conte lituanien parus dans les magazines Rouzig, Papagaï… en Septembre 2008
Le Geai
Conte gascon parus dans les magazines Rouzig, Papagaï… en Juin 2006
Trop comme ci
J’ai mis en place ce projet Illustration dans le cadre de mon poste d’animatrice de l’ALCLVB (Association Laïque des Centres de Loisirs de la Ville de Bobigny), au cours des vacances de février 2008, dans le cadre des animations de quartier proposées sur le quartier Paul Eluard-Hôtel de ville.
Les enfants devaient s’inscrire au préalable à cette activité qui se déroulait tous les matins de la première semaine des vacances de février, dans le centre de loisirs Paul Eluard. 8 enfants de 6 à 12 ans ont participé à ce projet.
J’ai d’abord raconté aux enfants l’histoire que j’avais écrite, puis je leur ai demandé de s’exprimer dessus, de dire ce qu’ils en pensaient… Ils ont ensuite essayé de retrouver tous les personnages de l’histoire, de les remettre par « paire » et de choisir chacun une de ces « paires » à illustrer.
On a ensuite parlé des couleurs, du cercle chromatique et des complémentaires. Ils ont chacun choisi une couleur dominante et sa complémentaire, puis ont peint leurs fonds en fonction de ce choix.
Je leur ai donné pour consignes de dessiner les personnages au crayon à papier sur une feuille blanche puis leur ai proposé plusieurs méthodes : - Soit peindre directement leur personnage sur la feuille où il était dessiné, puis le découper et le coller sur leur fond - Soit reproduire leur personnage sur le fond à l’aide de papier calque et directement travailler sur le fond par collage - Soit mixer les techniques (peinture, découpage, collage)
J’avais rapporté un maximum de petites choses qui pouvaient être utilisées pour le collage (petits coquillages, perles, laine, coton, fil de fer, feuilles, différents tissu, tulle, dentelle, petites branches, raphia, billes, liège…)
Pour finaliser le travail, j’ai scanné les illustrations (et je me suis fait le plaisir d’illustrer deux doubles pages aussi) et réalisé le maquettage sur ordinateur.
Le garçon chocolat
J’ai mis en place ce projet Illustration dans le cadre de mon poste d’animatrice de l’ALCLVB (Association Laïque des Centres de Loisirs de la Ville de Bobigny), au cours des vacances de février 2008
1 – Introduction à la thématique et synopsis
ier temps, les enfants du groupe des grands (10-12 ans) du centre de loisirs Jean Jaurès (Bobigny), ont commencé à travailler avec un autre animateur qui les a amenés à réfléchir sur le « vivre ensemble », le racisme et l’exclusion, à partir de leur vécu. Les enfants ont ensuite, de façon individuelle ou par deux ou trois, inventé des histoires sur ce thème et commencé à les scénariser. Quand j’ai pris le relais du projet, j’ai intégré au groupe des grands des enfants du groupe des moyens (8-10 ans) qui étaient intéressés par le projet. Nous avons choisi ensemble la plus convaincante des histoires écrites par les enfants, le « garçon chocolat », afin de la faire aboutir.
2 – Construction graphique
J’ai commencé par présenter aux enfants des BD aux styles graphiques variés, en les amenant à réfléchir sur les pertinences des différents cadrages et points de vues par rapport l’histoire, le suspense, l’émotion… Puis on a élaboré la construction graphique en se basant sur ces observations (taille et forme des cases, ce qu’on y voit, le texte qu’on y met…)
3- Crayonnage et encrage
A partir de là, quelques enfants ont tracé les cases sur deux feuilles format raisin pendant que d’autres cherchaient une représentation graphique des différents personnages. Les enfants ont ensuite choisi les cases qu’ils voulaient dessiner, en fonction de la construction graphique qui avait été décidée. Pour que tout le monde puisse dessiner en même temps, on a séparé les cases par découpage. Chaque enfant dessinateur savait donc quoi dessiner dans sa case, s’il y avait une bulle texte ou non, et à quoi devaient ressembler les personnages principaux… Les enfants ont d’abord dessiné au crayon à papier (crayonnage) avant de repasser au stylo-feutre noir (encrage), en faisant attention de bien fermer les traits (important pour la colorisation sur ordinateur).
4- Mise en couleur
Les enfants sont ensuite passés sur ordinateur pour la mise en couleur. Après avoir scanné les cases, j’ai appris aux enfants quelques rudiments de fonctionnement du logiciel Photoshop et leur ai expliqué comment faire la colorisation (baguette magique, dosage des couleurs CMJN – pour avoir la même couleur de vêtements d’un personnage à un autre, par exemple, ils ont dû s’imposer des normes colorimétriques, et remplissage). J’ai ensuite réuni, par informatique, les différentes cases sur deux pages, conformément à la construction graphique.
5- Bilan
Les enfants ont été très fiers du résultat qui a été affiché dans le centre. C’est le résultat d’un travail collectif où chacun a su se trouver une place. Ceux qui étaient plus à l’aise (à l’ordi, par exemple) venaient en aide aux autres. D’autre part, toute la partie du travail sur ordinateur à eu beaucoup de succès.
Mamie Georges, porte-parole des Droits de l'Enfant
Âge : environ 52 ans
Pays : Haïti
Situation familiale : séparée, 4 enfants plus des jeunes qu’elle
accueille pour quelques jours ou qu’elle adopte pour la vie
Métier : directrice d’un foyer pour enfants en domesticité
Date de la rencontre : 1999
Haïti se partage le territoire de l’ancienne d’île d’Hispaniola avec la
Republique Dominicaine. Ce pays est le plus pauvre du continent
américain et souffre toujours de son passé esclavagiste.
Depuis quinze ans, Mamie Georges mène un
combat de taille dans son bidonville aux abords de Port-au-Prince. Elle
est la “maman” du Foyer Maurice Sixto, qui accueille des enfants en
domesticité, des restaveks, afin de leur donner soins et réconfort.
Elle connaît parfaitement les difficultés, les besoins de ces enfants
et leur apporte la tendresse dont ils manquent au quotidien.
Depuis toujours en Haïti, il est normal pour les familles d’avoir un “restavek”. C’est contre ces traditions les plus ancrées dans le pays qu’elle se bat. Elle mène campagne dans la rue, elle interpelle les enfants, demande s’ils vont à l’école et leur assure que les portes du Foyer leur sont ouvertes. Bien souvent, elle fait du porte-à-porte pour rappeler aux “familles-patronnes” le devoir qu’elles ont de prendre soin de leur enfant restavek. Sa vie entière est dédiée aux enfants, y compris ses rêves : les voir un jour s’extraire de leur condition de restaveks, cette forme d’esclavage moderne. Pour cette femme, la fatalité est un “luxe” qu’elle n’oserait accepter. Son combat, elle l’a dans le sang.
Sa volonté de changer les choses et son courage pour affronter les
violences quotidiennes m’ont troublée. Je crois que Mamie Georges
illustre bien le rôle moteur des femmes dans les secteurs clés du
développement : l’éducation et la santé. Aujourd’hui, je continue de me
battre avec elle parce qu’elle a su m’ouvrir les yeux sur les
conditions de vie de ces milliers d’enfants restaveks en Haïti.
Anaïs
Ruth, la femme soldat
Âge : 32 ans
Pays : Érythrée
Situation familiale : une fille âgée de 3-4 ans
Métier : journaliste-reporter
Date de la rencontre : 1996
Après 30 ans d’une lutte acharnée contre l’Éthiopie, l’Érythrée
acquiert son indépendance en 1993.
Ruth fut l’une des combattantes du FPLE (Front Populaire de Libération
de l’Érythrée).
Ruth a 14 ans lorsque ses frères se
préparent à rejoindre le front
érythréen. Comme eux, elle s’offusque des événements qui secouent Addis
Abeba (capitale de l’Éthiopie, où elle vit à l’époque), des
“assassinats” de jeunes contestataires perpétrés par l’état éthiopien
(“Terreur rouge” de 1977). Elle décide de partir avec ses frères au
lieu de continuer ses études en France comme l’auraient souhaité ses
parents. Bien qu’elle ne soit Érythréenne que d’origine, elle choisi de
s’engager idéologiquement, d’offrir sa jeunesse, peut-être sa vie, à
une cause, à un combat, à “sa” patrie.
C’est sur le front qu’elle effectue son apprentissage professionnel et que, comme beaucoup d’autres femmes, elle s’émancipe. À travers la guerre, et malgré les risques, la difficulté des conditions de vie et les divers traumatismes, la plupart des combattantes se réalisent sur le front. Des “écoles” sont mises en place afin d’offrir l’instruction et enseigner la lecture et l’écriture . Leur condition de femme évolue et elles atteignent un statut où elles sont respectées et égales aux hommes…
À la fin de la guerre, Ruth, qui a acquis un esprit militant, poursuit son engagement, cette fois en faveur des femmes. Elle s’investit dans une association qui vient en aide aux anciennes combattantes ayant du mal à se situer dans une societé où l’homme a repris sa supériorité.
Ruth est une femme indépendante qui ne sacrifierait pour rien sa liberté. Elle a deux amours : sa patrie, l’Érythrée, et sa fille. Ses rêves ? Vivre en paix dans son pays, y voir grandir sa fille, et être entourée de femmes épanouies et respectées par les hommes.
Je me rappelle avec admiration son énergie, sa force et sa passion, mais aussi le calme avec lequel elle raconte son expérience, témoignage extrèmement dur de la vie au front, du quotidien, de la guerre, de ses amis et frères qui ne sont pas revenus…
Mais ce sont surtout son engagement et sa décision sans équivoque de
rejoindre le front à un âge où moi, je n’avais que des futilités en
tête, qui m’ont impressionnée.
Ophélie